Depuis le mois d’octobre dernier, j’apprends le breton. Enfin j’essaie… J’ai commencé avec une vieille méthode Assimil trouvée chez Emmaüs : Initiation au breton sans peine.

Comme son nom l’indique, c’est l’étape d’avant Le Breton sans peine mais c’est déjà complexe. Ce qui rendait l’apprentissage d’autant plus ardu c’est que cette méthode ne comprend pas d’audio : j’apprenais phonétiquement des mots et des phrases dont je n’étais pas sûre de la prononciation…
Klañv on hiziv : poan-benn am eus, skuizh on ha riv ameus
J’ai fait une trentaine de leçons comme ça, sans support son. On ne trouve rien sur Internet pour apprendre le breton. Faut apprendre l’anglais ou le chinois, et pas se torturer le cerveau avec des langues bizarres, un point c’est tout.
Bref, parce qu’il faut ce qu’il faut, j’ai investi dans la dernière mouture Assimil. Et là ça ne rigole plus : 100 leçons, des dialogues sur 4 CD audio, des exercices. La méthode préconise 30 à 40 minutes d’apprentissage quotidien mais je n’y consacre que 10 à 15 minutes chaque jour. J’avance très lentement (j’ai le temps), je reviens sur la leçon de la veille voire de l’avant-veille avant d’en entamer une autre ; je fais et refais les exercices. A plus de 50 ans, on apprend moins vite une langue qu’à 20 ans. Mais à l’évidence, je progresse.

Le breton est une langue très vivante. Contrairement à ce que je croyais elle est parlée par beaucoup de gens en Bretagne et les jeunes sont beaucoup plus brittophones que leurs parents. C’est le résultat des écoles Diwan, où l’enseignement de toutes les matières se fait en breton de la maternelle au bac. J’ai entendu de très jeunes gens parler breton alors que leurs parents n’en comprennent quasi pas un mot.
A moment où je vais m’installer en Bretagne, je trouve important de passer par l’apprentissage de la langue car qu’y a-t-il de plus vivant que le parler, les mots ? Une langue dit tellement des gens qui la parlent. Je m’intéresse à l’histoire de ce bout de terre qui va m’accueillir, à ses animaux, ses plantes, sa géographie, ses traditions (sans pour autant pratiquer le fest noz !), à sa gastronomie et donc, à sa langue. C’est un tout.
Des mots, si difficiles, qui sont la plus belle preuve d’amour.
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Je ne sais pas encore si j’aime cette langue, elle est encore récalcitrante, mais j’aime la Bretagne !
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J’ai habité quelques années à Strasbourg et, quand je suis arrivée, je me suis acheté l’alsacien sans peine. Sûrement plus facile que le breton, surtout quand on a quelques notions d’allemand, mais je ne devais pas aimé assez l’Alsace…
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Alors, bon courage à toi ! Je ne suis jamais venue à bout des méthodes de polonais… parce qu’avec quelques années de plus, avec ou sans vodka, ça ne le fait pas… d’autant plus que même après le décès des parents, l’interdit plane encore ! 😉
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J’ai essayé le polonais… et si le breton est difficile, le polonais est TRÈS difficile ! Mais le peu que j’ai appris m’a bien aidée lors de mon voyage en Pologne : ça m’a fait plaisir de pouvoir baragouiner un peu avec les locaux 🙂
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En fait je crois qu’il n’y a rien de mieux que l’immersion totale, mais à mon âge c’est un peu fichu, dans ma prochaine réincarnation sûrement ! 😉
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Le résultat des écoles Diwan, c’est que le breton est devenu académique, là où il existait différents bretons. J’ai entendu, enfant, mes grands-parents dialoguer en breton, c’était fluide et naturel. Lorsque j’entends le breton actuel, mes oreilles saignent. Pourtant, hormis quelques mots ici et là, je ne connais pas cette langue. C’était mal vu de l’apprendre à ses enfants. Par contre, je fais des bretonnismes, plus que je n’en pensais. C’est une série récente de bouquins qui m’a fait prendre conscience de mes bretonnismes. Bref, je m’exprime mal en français, même à l’écrit.
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Je complète : le breton est une langue parlée, pas écrite, d’où les froncements de sourcils des anciens lorsqu’on leur demande de rédiger ce qu’ils disent en breton.
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Je crois que sans les écoles Diwan, il n’y aurait plus guère de bretonnant, à part quelques personnes âgées. Il est certain cependant que le breton enseigné doit être plus académique que celui qui se parle, un peu comme tous les patois.
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En ce qui nous concerne, nous n’avons guère rencontré en Bretagne de gens parlant breton. Marc a essayé, comme toi d’apprendre cette langue mais y a un peu renoncé.
Bon après-midi,
Mo
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Ça dépend peut-être aussi des régions. Au marché de Lannion la semaine dernière, j’entendais encore des gens qui parlaient breton dans la rue et ils n’étaient pas si vieux. Et il est vrai qu’il est plus stimulant d’apprendre une langue quand il est possible de la parler…
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