Ça doit être la poisse, ou bien un con qui a pointé le doigt sur moi en disant : « celle-ci, je vais l’emmerder »… Rappel des faits :
J’ai mis très longtemps à trouver une maison à acheter car : 1/ j’ai un tout petit budget (ce qui est le principal problème quand on veut accéder à la propriété) ; 2/ je cherche une maison sur le littoral breton du Trégor (la côte de granit rose secteur Perros Guirec / Trégastel : hors de prix) car elle doit se situer tout à côté de la maison que mon conjoint et moi retapons et qui sera la nôtre dans quelques temps (plus le temps passe et plus je sais que ce sera dans longtemps).
J’ai trouvé une toute petite maison hors de prix (30 mètres carrés, 80 000 €) dans une très chouette commune à 6 minutes en voiture de la belle plage de Saint-Michel-en-Grève (vous savez, les algues vertes…).
La constitution de mon dossier de prêt a pris 3 mois : 3 mois de paperasse avec un banquier incapable qui me posait une question tous les quinze jours et n’était même pas capable de réceptionner correctement les documents demandés. Un gros nul.
Pour recontextualiser, j’étais d’autant plus pressée que je n’ai plus de bulletins de salaire à fournir puisque j’ai démissionné le 31 décembre dernier. Donc chaque matin je me disais « cette fois, il va me demander mon bulletin de salaire de janvier ». Mais non (il est tellement incompétent que ça ne lui a pas traversé l’esprit). Nous bouclons par téléphone mon dossier de demande, assurance comprise (point délicat et onéreux quand on a passé 50 ans) le 14 janvier et je lui envoie toutes les pièces demandées ce jour-là. Mais le 31 janvier il me demande si je fume, le 13 février quel jour je souhaite être prélevée et le 28 février, une pièce d’identité de mon conjoint… alors que la date limite de promesse de vente est le 18 mars, le 28 février mon dossier n’est toujours pas transmis pour signature. J’ai craqué, je l’ai appelé et lui ai dit tout ce que je pensais de lui. Le 1er mars, mon prêt était transmis et accepté.
Et enfin, on y est : signature devant le notaire prévue le vendredi 18 mars. Que peut-il m’arriver à présent ?
Eh bien le truc incroyable s’est produit. Je reçois un coup de téléphone de la clerc de notaire lundi : le propriétaire actuel est mort ce week-end. Et là franchement, je n’en peux plus… Une close de la promesse de vente oblige les héritiers à vendre, mais quand ? Je suis dans une situation de logement délicate en ce moment, tout est assez compliqué et je suis fatiguée de tous ces délais. Je veux juste une petite maison à moi…
Il y a plus malheureux que moi dans le monde en ce moment, c’est vrai, mais ça ne me remonte pas le moral d’y penser, tout au contraire… Je songe aussi à cette famille endeuillée, à cette femme qui a perdu son mari : ils étaient nés dans la même commune à dix jours d’intervalle et devaient se connaître depuis soixante-dix ans…
Tout va mal en fait, où qu’on regarde…
Effectivement ça risque de se prolonger surtout que les notaires sont submergés et une succession peut durer. espérons que les enfants ne vont pas se bouffer le nez.
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J’espère surtout qu’ils n’en ont pas fait une dizaine ! 🙂
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Bonjour Sandrine,
effectivement, il y a de quoi craquer… J’espère que ça s’arrangera même si les formalités se rallongent notablement!!
Bon courage.
Bon après-midi
Mo
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Merci. Je vais avoir besoin de patience, et c’est justement ce dont je ne suis pas du tout dotée, mais pas du tout 😦
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Bon courage et essaie de garder le moral . (C’est vrai, c’est plus facile à dire que de pratiquer .) Mais le positif l’emporte toujours .Si si ça marche vraiment… Bizzz et bonnes pensées.
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Merci, c’est gentil. Je m’occupe de mon jardin, je mets les mains dans la terre et je vois tout ce qui germe en ce moment : ça me fait plaisir, ça m’aide quand je suis toute seule et loin comme en ce moment.
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C’est très dur de garder le moral quand le sort semble s’acharner. Que dire si ce n’est que je souhaite que la roue tourne bien vite. Il y a des hasards heureux aussi.
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Merci. La clerc de notaire m’a dit que la signature des parents engage les héritiers : ils sont obligés de vendre, mais dans combien de temps ?
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Parions sur le bon sens et sur le professionnalisme du notaire : tout le monde a intérêt à régler la succession au plus vite. Je croise les doigts !
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Salut Sandrine , si les héritiers veulent des sous ils se dépêcheront non ?
😘
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Je les espère avides, tu n’imagines pas 🙂
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Faites pousser des trèfles à quatre feuilles et quelques bottes de pattes de lapin ! 🙂
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J’envisage aussi de faire des incantations au dieu des notaires : je suis prête à tout !
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Bon courage, BON SENS et bon dimanche ! 🙂
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Léo, la patte de lapin est un outil de chercheur d’or et le porte-bonheur pendu à la ceinture des braconniers, Sandrine est végétarienne ! 😉
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C’est vrai que lorsque j’étais chasseur de primes au Brésil, j’ai vu pas mal de garimpeiros avec des pattes de lapin à la ceinture pour conjurer le mauvais sort. Certaines pattes parvenaient même à tirer des balles en or entre les deux yeux quand le temps n’était pas trop humide.
Et si Sandrine est végétarienne, l’Administration, Elle, est carnivore et se nourrit des rêves et idéaux de la jeunesse comme un affreux vampire.
Tout.e agriculteur.trice se doit de lire Jean de Florette et le Chêne et le Roseau afin d’apprendre à se défier, et des hommes, et des éléments.
Et d’ailleurs, Sandrine n’est pas si végétarienne que ça puisqu’elle projette de sacrifier une chèvre sur l’autel des incantations dédié aux notaires de sa région. 😉
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Quel dilemme si je devais sacrifier une chèvre pour avoir ma maison ! J’espère n’avoir jamais à faire un choix comme ça. Et hors de question de porter une patte de lapin, je préfère les fleurs porte bonheur…
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Et si… je dis bien et si, tous ces contretemps n’étaient qu’un seul et même signe (de ta bonne étoile) que cette transaction ne doit pas se faire ? Si près de ton but c’est rageant, mais trop de stress quand on aspire au calme ce n’est pas une condition idéale pour aborder une nouvelle page dans sa vie ? Lâcher du lest et reconsidérer ses priorités… 😉
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Je passe beaucoup de temps à attendre en ce moment, peut-être qu’un jour, à force, je ferai ça sereinement. J’en doute, et je ne crois pas aux signes mais si peu de chance quand même, c’est pas de chance 🙂
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Je viens de prendre connaissance de tes déboires, Sandrine. Ça fait un moment que je me fais la même réflexion qu’Agathe, sans oser te le dire. J’ai vécu pareille situation il doit y avoir une vingtaine d’années. Je n’avais pas tellement apprécié à l’époque que l’on me dise que la maison que je convoitais ne m’était au final sans doute pas destinée (puisque l’affaire n’avait pu se faire..). Et à l’heure d’aujourd’hui, je me dis : heureusement que je n’ai pas acheté la maison en question ! Comme quoi, le destin (on peut l’appeler comme on veux…) n’est pas toujours aussi…ingrat qu’on ne le pense…
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Quel était donc le revers de la médaille (si ce n’est pas indiscret), qui fait que tu te félicites aujourd’hui de ne pas avoir conclu cette transaction ?
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C’était un grand corps de ferme dans le Périgord assez bon marché à l’époque, mais avec énormément de travaux. J’avais présumé de mes forces; bon ce serait un peu trop long à développer… Toujours est-il que c’était quand même très tentant, mais des gens ont pris l’avion en express pour le visiter et donc l’acheter. J’étais très déçue et c’est là que la propriétaire m’a dit…ce que je raconte…Je n’ai aucun regret maintenant (à vrai dire c’est de l’histoire quand même très ancienne), surtout parce que je suis très bien là où je suis.
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