Je mange du gwell, et vous ?

Cet article me permet d’insérer le mot clef « bretonitude » sur ce blog, un genre de breton’attitude si vous voulez. Parce que comme dit la sagesse populaire « A Rome, fais comme les Romains ».

Jeudi matin, je vais donc faire mon marché à Lannion, sous-préfecture des Côtes d’Armor. Je cherche, comme toujours, des laitages en vrac, surtout du lait, ce qui n’est pas chose facile. Je tombe sur un petit stand tenu par une charmante Elise qui vend du gwell, à l’évidence un laitage. Elle fournit le pot de 500 grammes pour le premier achat, puis on revient avec la fois suivante : du Zéro Déchet donc, exactement ce que je cherche.

Mais qu’est-ce que le gwell ? C’est un caillé de lait acide fabriqué uniquement à partir du lait de vaches Bretonne Pie noir. La race Bretonne Pie Noir est un race très ancienne, dont l’origine remonte au XIXème siècle. En 1862, on compte 900 000 Bretonnes Pie Noir dans tout le Pays mais seulement 1 600 en 2010. Pour tout savoir sur la Bretonne Pie Noir, c’est ici. Le gwell est aussi un levain utilisé pour réaliser de la crème, du beurre et du fromage au lait cru.

Fière Bretonne Pie noir

Donc le gwell, c’est 100% breton, et c’est bon, c’est d’ailleurs ce que signifie le mot. Depuis 2019, l’Association des Paysans Producteurs de Gwell travaille à l’obtention d’une AOP sur le Gwell. Et figurez-vous que le gwell a son site, qui vous en dira plus maintenant que vous voilà alléchés…

10 commentaires sur « Je mange du gwell, et vous ? »

    1. Oui en effet, tu aimeras certainement. Chez Grand Frais, il y a du skir, sorte de yaourt islandais mais c’est beaucoup plus lisse que le gwell. Et surtout, c’est fabriqué de façon industrielle, avec les réseaux de distribution de l’agro alimentaire. Je ne crois pas que le gwell bénéficie d’une telle logistique. Il va falloir venir en Bretagne 😉

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  1. La richesse de notre patrimoine patrimoine régional… ceci restera introuvable chez moi, longue vie donc au gwell, en lui souhaitant qu’une fois l’AOP acquis il ne soit pas révisé à la baisse comme celui de notre fromage Rocamadour bien aimé où 60% du cheptel peut être traité aux hormones pour que l’on puisse manger du fromage l’année durant (sans parler de la version andorrane du produit, chacun sait que l’Andorre c’est sur le causse du Quercy !)

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    1. Oh non, pas le Rocamadour… le profit gâche tout : dès qu’il y a de l’argent à faire, tout semble sacrifiable. Je n’ai pas l’intention de devenir vegan bien que je comprenne leurs arguments concernant le lait et la maltraitance animale. Pour moi être végétarienne est déjà un renoncement de tous les jours (j’aime les rognons, le poulet frit, le foie gras, l’andouillette, le steak de hampe, les rillettes !).
      Donc oui, espérons que le gwell reste breton. Au marché, je discute beaucoup avec les producteurs. A Blois, j’achète mon fromage de brebis à un petit producteur qui en a toute l’année. Alors qu’ici en Bretagne, ma ferme productrice préférée ne vend pas en ce moment et depuis déjà plusieurs mois : les brebis font des petits (qui donneront plus tard des merguez, je sais…). Donc mon producteur blésois a divisé son troupeau par trois et fait venir trois fois le bélier dans l’année (pas d’insémination artificielle chez lui !) : avec cette rotation, il peut produire toute l’année à son échelle.

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